Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Je n'ai pas trente ans, mais vingt-deux.
Je n'ai pas trente ans, mais vingt-deux.
Publicité
Je n'ai pas trente ans, mais vingt-deux.
30 août 2010

Les belles filles sont des porcinettes comme les autres

un_mariage_de_princesse_the_princess_diaries_2_royal_engagement_2004_referenceSamedi, en attendant que la voiture redémarre après une panne soit-disant réparée 3 jours plus tôt, qui m'a couté 324€ et un sourire grinçant au monsieur de Citroen, je regarde un moment ce qui se passe autour de moi. Une voiture, arrétée aussi sur le coté de la route, avec une superbe créature féminine dedans, pendue au télephone. Pendant qu'elle parlait avec sa copine, ou plutôt pendant qu'elle dégoisait sur une autre pétasse  (nez plissé, main passée dans les cheveux pendant qu'elle s'admire le minois dans le rétro et large gloussement estomacal semblable à celui du pigeon parisien devant un jambon-beurre moisi par-terre; ces signes ne trompent pas), elle observait en toute quiétude l'état de son vernis fuschia, et fut d'un coup attirée par un bout de peau qui dépassait. Si vous voulez savoir ce qui se passait dans ma tête à ce moment là, reportez-vous à la note ci-après, intitulée "La légende de l'homme sans peau".

"Ah ! Quelle horreur ! Mais qu'est-ce donc que cette immondice là, sur mon doigt de princesse, celui-là même qui m'indique la direction du centre commercial le plus proche ou le petit cul rebondi du gosse-beau assis au bout du bar branché-dans-lequel-je-vais-avec-mes-copines-défficientes-spirituelles-mais-que-je-ne-leur-dis-pas-sinon-j'aurais-plus-personne-devant-qui-me-la-jouer ? " se dit-elle.

La créature de rêve commençe à tirer sur son bout de peau de doigt, ce qui lui arrache une grimace suivie d'une larme à peine visible, tant elle excèle dans le jeu du paraître depuis le premier jour où elle est allée en boite et qu'elle s'est rendue compte qu'elle avait du succès auprès de la populace parcequ'elle n'avait pas de culotte sous sa jupette 90s du "Miel et les Abeilles."

Mais ça fait mal un bout de peau, alors on va pas jouer les survivors, y'a personne à impressionner. Tout en parlant avec sa soit-disant amie au télephone, et après avoir bien observé sa main, elle se mit à éternuer. Je vis dans son attitude que ce geste n'avait pas été sans conséquence pour son volant et ses genoux. Elle regardait autour d'elle pour voir l'état des dégâts, un peu desespérée je dirais, ce qui me faisait penser qu'elle ne devait avoir ni kleenex, ni éponge pour nettoyer son oeuvre d'art. Que nenni, pas de support prévu à cet effet," je m'essuie sur mes mains", toujours en rigolant au téléphone avec sa meilleure auditrice.

Ce geste qui pour beaucoup de monde est dégoûtant, et qui en même temps concerne presque tout ce même monde dégoûté, était dans le cas de cette jeune et belle fille, un geste presque artistique.

Elle approche sa main et aplatit largement le nez dessus, fait des va-et-viens de plus en plus longs sur le dos de sa main, à la façon d'un sismographe bien excité. Moi je voyais la scène et étais subjuguée. J'entendais même presque les bruits que cela faisait, tellement elle reniflait fort, comme pour aspirer efficacement toute mucosité génante, et redonner à sa petite main la grâce qu'elle avait acquiert tout au long de sa vie de princesse. 

Cette situation étant trop inconfortable, elle pinçe son portable contre son épaule et fait mine de chercher du secours dans la boite à gants. Elle y trouve un chiffon tacheté de noir, de charbon ou de cambouis, et après une demie seconde de réflexion, s'essuie péniblement les mains et les genoux avec sa découverte boitagantale. Tout cela lui donne bien du mal à coordonner le télephone et le nettoyage. Alors elle raccroche, et termine d'essuyer ses nobles projections. Hop ! On range le chiffon dans la boite à gants, on cache la misère et on redémarre. Mais en levant les yeux sur le pare-brise, on fait de belles découvertes. On reprend le chiffon-secours et on nettoie le pare-brise, ni vu, ni connu. On reprend le télephone, on desserre le frein à main, et c'est reparti pour de nouvelles aventures...

Publicité
Publicité
Commentaires
G
Annick : comme moi en fait... c'est en la regardant que j'ai réalisé qu'on est tous pareils.. <br /> <br /> Sarah : Oui on se fait des gros films sur les princesses. Et dire qu'en vrai elles pissaient dans les escaliers du château ! Et bienvenue :-)<br /> <br /> Maman@home : Merci pour le "garces", ça soulage quand même !
M
ahahaah MDR et oui même belle une fille fait caca et a de vilaines manières ... pourquoi seraient elles parfaites jusqu'au bout les garces lol
S
Ton article m'a bien fait rire ! J'ai toujours aimé ce décalage entre les princesses et la réalité ! A force on a tendance à croire qu'elles ne font plus caca et ne se tachent jamais lorsqu'elles manges des pâtes en sauce. En même temps cela la rend plus humaine...Même si je n'ai pas envie de lui serrer la main.
A
hé oui, les filles se croient seules au monde dans leur voiture, elles n'imaginent même pas qu'on puisse les voir par la fenêtre :-)
Publicité