La rentrée c'était y'a une semaine, et ça y est enfin, je commence à retrouver mes esprits.
Oui car deux mois de vacances ça déconnecte dur. Nous avons passé trois semaines en Italie par 40°, c'était hard. Mais c'était beau. Le seul reproche que je ferais à l'Italie, c'est comme pour l'Espagne, c'est l'invasion germanique et néerlandaise. A vomir tous ces gens. Je n'ai rien contre eux, mais les jolis sites sont truffés de pancartes en allemand, et les commerçants tellement las, nous parlaient en allemand tout le temps. Pourtant nous on a pas trop des têtes d'allemands, ça se voit qu'on est latins, on est petits, bruns, bronzés, et une classe naturelle légendaire dont seuls les gens issus de l'Europe du sud sont dotés. Bref.
Pour Quentin et l'arrivée au collège, c'était épique. Il était littéralement au bord (du gouffre, ndlr). Il a pleuré, m'a supplié d'aller en classe avec lui. Les autres parents me regardaient avec compassion. La chance qu'il a eu, c'est d'être avec les 3 seuls de sa classe de CM2 (les autres allant tous dans le privé). J'avais demandé à la maitresse de parler aux futurs profs pour mettre les enfants dans la même classe. Et de son côté, une autre maman avait demandé de même au principal du collège. Ils ont respecté nos voeux et ont réunis les enfants.OUF !
Ensuite il y a le car scolaire. Je savais depuis le début que je ne résisterai pas à l'envie de suivre le car en bagnole. Ce que je fis deux fois. Quentin était tellement stressé que je ne pouvais me résoudre à le laisser seul dans ce merdier. Le matin, tout s'est bien passé, il est rentré au collège sans problème. Le soir par contre, je suis allée au collège 10 min avant la sonnerie, pour le voir chercher son car, car il ne se place jamais au même endroit. Mais le terminus est notre village, c'est donc écrit en gros sur le panneau numérique du pare-brise du car. Il est passé devant, l'a lu, et est allé voir les autres cars. Dans sa panique, il n'a pas enregistré ce qu'il a lu. Les cars démarrent, et là je ne le vois toujours pas monter dedans. Je cours alors à sa rencontre, et le trouve en larmes dans un coin, à expliquer à un élève qu'il ne trouve pas son car. Je l'appelle alors (me voir l'a rassuré d'un coup), et l'ai fait monter dans son car. Le lendemain, rebelotte. Je le surveille de loin, mais cette fois ci il trouve son car.
Depuis hier, je ne peux plus le surveiller, car je dois aller chercher Camille à l'école aussi. Mais le stress du car me hante tout le temps, et lui aussi. J'ai alors appelé la maman d'un copain à lui qui est en CM1, et dont la grande soeur est au collège, lui demandant de jeter un oeil sur mon fils pour qu'il trouve son car. Elle m'a envoyé un message hier pour me dire qu'il était dans le car; RE-OUF !
Ces deux dernières semaines étaient éprouvantes pour moi, j'avais l'impression de porter le poids de l'humanité sur mes épaules, avec son lot de soucis, de stress et d'angoisse. Tout ça à cause de la rentrée au collège. Pire qu'un déménagement ou qu'un examen. Bref.
Dans tout ça, j'ai complètement délaissé Camille. Pour elle la rentrée c'était finger in the noze. Sauf que ...
Comme je ne travaille plus, pour élever Robin, j'avais décidé en juin dernier de ne plus mettre Camille à la cantine. Enfin que quelques jours par ci par là, qui ont été payés en juillet. Et bien j'avais complètement oublié. Je ne me suis pas souciée de cela, et l'ai laissé à la cantine. Chaque soir, on me rapportait qu'elle n'était pas inscrite à la cantine, mais qu'ils l'avaient nourrie quand même. Je rage sur le compte de la mairie, car ils m'ont fait quelques fois le coup l'année dernière, alors que tout est payé d'avance.
Et puis cette nuit, sursaut de lucidité à 4h27, j'ouvre mes yeux dans le noir, comme dans un film d'horreur, et réalise que c'est moi il y a deux mois de ça, qui ne l'ai pas inscrite à la cantine !
Deuxième sursaut de lucidité à 5h06, j'ai loupé le forum des associations dimanche. Je voulais mettre Camille à la danse. Heureusement, une maman danseuse m'a proposé de la mettre dans son cours, comme quoi j'ai bien fait d'oublier, car comme ça elle sera dans un cours de danse avec deux copines de sa classe.
Je commence donc à sortir la tête de l'eau. Mais v'la le travail que j'ai à faire chaque jour, avec tous ces gosses qui vont à l'école. Entre l'organisation de la semaine de Quentin, la piscine, le foot, Camille, la danse, cantine, pas cantine, les courses, la bouffe, le baby cook, la chienne et son exzéma, le linge, le ménage, et les araignées tégénaires qui commencent à rentrer, c'est l'horreur. Je suis débordée. C'est OUF !
Mais sinon, j'ai pour me calmer, toujours autant besoin de tricoter. Je viens de finir une petite robe pour un bébé. Mon petit plaisir à moi, avant l'apéro du soir. Ben ouai, le soir je bois l'apéro. J'ai besoin de destresser. Qu'est ce que ce serait si en plus je bossais. Je n'imagine pas.
Allez bien l'bonsoir !