De l'organisation
C'est fou comme un deuxième enfant empire notre mentalité. Ou un troisième, ou quatrième (ou plus si on veut mais là c'est aussi physiquement qu'on empire). Oui. Parce que j'ai encore plus envie qu'avant de faire ma célib.
(Non remarque même avec un enfant on empire sur des petits trucs pas très visibles, mais que nous on voit et qui nous sortent par les yeux, et qui nous minent le moral mais on essaie de ne pas le montrer... Vous ne savez pas de quoi je parle ? Faites des enfants)
Pour mon premier enfant, ma vie post-natale s'est résumée à son éducation, à l'émerveillement devant un "mama !", et au mangeage de petits pieds, petites mains, petit bidon potelés. Presque plus de vie couple, ni sociale ni rien. Parce que comme toute jeune maman, on découvre et ça prend du temps. Le reste on s'en tape. Ouai ouai, même notre super mec qu'on aime ultra fort, il passe souvent... après.
Depuis ma 2e remise en liberté, je ne peux pas dire que je fais beaucoup de choses non plus; avec un schtroumpf 24 sur 24 à mes côtés, un peu comme un bracelet qui bippe et te balance une décharge dès que tu te détournes 5 minutes de ton rôle de mère parfaite, mais en revanche je prévois plein de trucs. Oui parce que j'ai besoin de VIVRE un peu aussi. Bien évidemment des trucs qu'on ne fait pas avec des enfants, sortir dans les bars, aller en teuf, passer la journée au shopping, partir en week end en amoureux, boire l'apéro chez les copines und so weiter. Comme si un manque était à combler. Enfin c'est bien beau de prévoir des choses, mais on fait quoi des gamins ? Parce que curieusement, j'ai mille fois moins de scrupules à les abandonner que pour mon premier ( 15 jours au ski sans lui, à 4 mois, j'ai passé 15 jours à pleurer et à compter les jours... pour couronner le tout mon homme a voulu m'apprendre le snow à ce moment là, s'en suivirent bleus, luxations et grosses crises de nerfs)
C'est là que l'idée d'un petit tableau m'est venue (oui, oui, presque même que celui que nous remplissions étant jeunes pour savoir qui met la table). Exemple pour commencer :
Le mardi soir, Chéri peut les garder, toute façon il aura pas envie de sortir et moi je vais pouvoir faire ma célib' sans enfant.
Le mercredi soir, c'est l'apéro qui vient à moi, les gens se déplacent, mais il faut le reconnaitre, c'est un peu aussi grâce au bébé, on viendrait du monde entier pour voir cette beauté !
Le jeudi soir rendez vous au troquet, avec les enfants, mais en terrasse, comme ça ils font du bruit dehors et ça fait moins famille de déglingués que s'ils courrent partout sous le comptoir.
Le vendredi, chez les mamies, deux mamies, deux fois plus de chances d'acceptation du dossier.
Le samedi, toujours mamie et le dimanche aussi.
Bilan, on ne s'en sort pas trop mal !
Le lundi on fait rien, puisque le lundi c'est pourri. Enfin ça me laisse au moins une soirée pour m'occuper de leur éducation. Non parce qu'avec un agenda pareil, j'ai plus le temps de faire grand chose moi dans tout ça. Comme si c'était facile, aussi ! La femme d'aujourd'hui est plus que sollicitée, que ce soit professionnellement, ou accessoirement. Bon je reconnais que ce petit tableau relève plus du fantasme que de la réalité, mais ça me fait du bien de croire que je suis libre comme l'air, et que je fais ce que je veux avec mes cheveux. Ca ne fait pas de moi une mère indigne.
Si ?
PS : Oui l'image là haut est affreuse. Je ne sais pas pourquoi j'ai choisi celle là. C'est probablement mon inconscient qui me l'a demandé.